Ce cliché, pris depuis l’ancienne mairie de la rue E. Raspail, en regardant vers les Irlandais, est remarquable par le nombre de sites historiques que l’on y reconnait. Au premier plan, la cour et la cheminée de la brasserie de la Vallée, installée depuis 1919, et que l’on nommera plus tard brasserie de la Vanne puis brasserie Valstar. Juste derrière, au niveau de la Bièvre (av. de la Convention) qui est déjà recouverte à cette époque, la seconde cheminée appartient à la teinturerie David & cie. Les petites maisons blanches de la cité-jardin de l’Aqueduc, au fond à droite, indiquent que l’image est postérieure à 1923, date de leur construction.

Entre les deux cheminées, on distingue l’enceinte et la masse boisée sombre du parc du collège Irlandais, rarement photographié, qui laissera son nom au quartier lors de son départ dans les années 1940. On identifie notamment, en bas à gauche de ce bois, à l’angle des rues du colonel Fabien et de la Division Leclerc, le bâtiment principal de la maison de campagne du collège, dont le toit a une forme caractéristique. Elle comportait une ferme, dans un bâtiment latéral.

Les toits visibles entre cet édifice et la cheminée de la brasserie sont peut-être ceux de cette bien mal nommée « Aumônerie », villa des Irlandais, où le marquis de Sade se livrait à des pratiques doûteuses dans les années 1760.