Le Ricardo - la Blonde
Le nom du Ricardo, entre les actuelles rue de la division Leclerc et avenue Malleret-Joinville, date du Moyen âge. Il est parfois orthographiée Ricardeaux sur les plans anciens. Des vignes y sont déjà mentionnées au 14e siècle, et y subsistent à la fin du 19e siècle.
Une carrière de pierre et de glaise y est ouverte progressivement dans le courant du 19e siècle. Vers 1895, on l'appelle « la Blonde » en référence à la chevelure de sa propriétaire, Melle Schmauch. L'exploitation, profonde d’une quarantaine de mètres, fonctionne jusque dans les années 1925-1930. Elle produit une glaise de bonne qualité que l’on utilise pour la poterie et les objets d’arts. Lorsqu’elle est moins pure, on la combine au sable des Hautes Bruyères (Villejuif) pour produire des briques. L'extension de la carrière au nord-est, vers Gentilly, provoque la destruction du moulin à vent de Crèvecoeur, qui s'y trouvait depuis longtemps.
Bien que la carrière ait été comblée, de lents glissements de terrains se produisent encore au Ricardo avant la seconde guerre mondiale : les bâtiments situés en haut de la côte, et jusqu’à Gentilly, descendent, alors que le niveau du fond de la vallée, près de l’ancien moulin de la Roche, s’élève d’environ un mètre.
En 1880, le conseil municipal décide d'y transférer le cimetière, qui se trouvait auparavant entre l'église Saint-Denis et l'ancienne mairie, sur l'actuelle place de la République. La première portion est aménagée dans la partie basse, le long de l'actuelle rue de la Division Leclerc. On l'appelle à Arcueil le cimetière Ancien, bien qu'il soit en fait assez récent. On y trouve notamment la tombe d'Erik Satie.
La route de Villejuif, actuelle avenue Paul-Vaillant-Couturier, est alors bordée de peupliers. On réfère parfois au quartier comme le quartier des Peupliers.
Le groupe du capitaine Dronne, de la division Leclerc, passe dans la rue du Moulin-de-la-Roche à la libération de Paris, le 24 août 1944. Elle a depuis été rebaptisée rue de la Division Leclerc.
La cité Paul-Vaillant-Couturier y est construite à la fin des années 1950.
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